La photo comme arme de résistance

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Résister à la brutalité du monde

L'édito du dernier Fischeye (juillet 2025) signé par Benoît Baume et intitulé « Résister à la brutalité du monde », appelle à une résistance active et réfléchie face aux défis contemporains. Il souligne que l'été ne sera pas une période de détente passive, mais plutôt un temps de lutte et d'engagement. 

L'été sera lutte.


À travers la photographie, notamment lors du festival d'Arles, Benoît Baume met en avant l'importance de documenter, éclairer et transmettre pour résister à la brutalité et à la désinformation qui saturent notre monde.

À Arles, le ton est donné : Images indociles. La photographie, elle aussi, se cabre. À l'heure où Trump remonte en scène, où la brutalité du monde sature les écrans, où les États-Unis nous rejouent leur vieux théâtre de la haine, où les algorithmes empaquettent le réel à coups de filtres et de fake news, résister n'est plus un luxe, c'est une nécessité. Mais résister ne veut pas dire cogner. Pas de posture viriliste ici. Résister, c'est documenter, éclairer, transmettre. C'est défendre le savoir, l'éthique, la nuance. C'est, comme le rappelle la photojournaliste Laurence Geai, être « passeur d'histoires », refuser l'amnésie programmée, redonner chair à ce qui compte.

Benoît Baume insiste sur le rôle crucial de la photographie comme outil de résistance et de témoignage. Il salue le travail de collectifs comme Myop, qui défendent la complexité du réel contre la falsification algorithmique. L'article souligne également l'importance de l'inclusion et de la visibilité des acteurs de la photographie, en présentant une série de portraits inédits de ceux qui font la photographie en France.

Des photographes, sans effets de manche ni banderoles, mènent ce combat du regard. Une résistance patiente, construite, où la lenteur devient un acte politique. Leur arme ? La photographie. Ce médium fragile qu'on disait condamné par le flux numérique, qu'on imaginait marginalisé par l'IA générative ou la saturation d'images, et qui prouve chaque jour, par l'engagement de celles et ceux qui le portent, son absolue nécessité. Quand l'image se fait récit, quand elle témoigne, quand elle questionne, elle résiste.

Enfin, l'édito invite à participer à des événements estivaux à Arles, où Fisheye organise des expositions et des rencontres pour célébrer et promouvoir la photographie comme un art de la friction et de l'endurance. 

Le Manifeste du collectif Myop claque comme un drapeau : « À la fièvre algorithmique qui falsifie le réel, nous opposons la complexité du vivant, la richesse des rencontres, l'énergie du temps long. » Tout est dit. La photographie n'est pas un art mort. C'est un art de la friction. Et de l’endurance.

Manifeste du Collectif MYOP

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À l’occasion de leur 20e anniversaire, les 20 photographes du collectif s'installent de nouveau aux Rencontres d'Arles pour une exposition accompagnée d’une publication aux éditions Hoëbeke.

« Nous, photographes de Myop, suivons cet engagement d'aller au-devant du monde, d'en écouter les récits, d'en relater les bonheurs, les souffrances, la poésie, affirme leur manifeste. À la fièvre algorithmique qui falsifie le réel, nous opposons la complexité du vivant, la richesse des rencontres, l'énergie du temps long. Nous croyons au pouvoir des images — si tant est qu'elles nous portent vers les autres, ouvrent le champ de notre curiosité, de notre réflexion et de nos émotions. Nous croyons en la puissance du témoignage, en l'empreinte sensible des existences qui se jouent autour de nous. Nous voulons les recueillir, raconter leur part d'ombre et de lumière. Leur rendre hommage parfois, leur rendre justice si possible. »


L'objectif est de rassembler et de créer une communauté engagée, capable de voir au-delà des apparences et d'apprendre à regarder le monde avec un œil critique et sensible.

Informer, c'est inclure. Mettre en lumière les acteurs de l'image, les rendre visibles, c'est aussi leur permettre d'exister pleinement dans l'écosystème photographique. Lutter contre l'entre-soi, contre le cloisonnement, voilà une autre forme de résistance.

Parce qu'il ne suffit pas d'ouvrir les yeux pour voir. Encore faut-il apprendre à regarder.

Extraits de Fisheye, le jeudi 3 juillet 2025

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Vu dans les rues d’Arles

Les livres sapientiaux de la Bible, tels que les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Livre de la Sagesse, abordent des thèmes profonds et variés, parmi lesquels la joie et la résistance se distinguent.

La Joie

La joie est souvent présentée comme un fruit de la sagesse et de la piété. Dans les Proverbes, par exemple, la joie est liée à la crainte de Dieu et à la recherche de la sagesse. Elle est décrite comme un état d'âme qui découle d'une vie en harmonie avec les principes divins. La joie peut être trouvée dans les petites choses de la vie, comme la famille, l'amitié et les moments de partage. Elle est également un signe de bénédiction divine :

Proverbes 15:13 : "Un cœur joyeux rend le visage serein, mais un cœur affligé dessèche l’esprit."

Ecclésiaste 3:12-13 : "Je sais qu'il n'y a rien de mieux pour eux que de se réjouir et de se donner du bien-être pendant leur vie."

La Résistance

La résistance, quant à elle, est souvent évoquée en relation avec la souffrance, les épreuves et les défis de la vie. Les textes sapientiaux encouragent les croyants à faire preuve de résilience face aux difficultés. L'Ecclésiaste, par exemple, reconnaît la futilité de certaines luttes humaines, mais il invite également à trouver du sens même dans les moments de désespoir :

Ecclésiaste 7:14 : "Dans le jour du bonheur, sois heureux, et dans le jour du malheur, réfléchis : Dieu a fait l'un comme l'autre afin que l'homme ne découvre rien de ce qui sera après lui."

Proverbes 24:16 : "Car le juste tombe sept fois et se relève, mais les méchants sont précipités dans le malheur."

L'Interconnexion

La joie et la résistance sont ainsi intimement liées dans les livres sapientiaux. La capacité de résister aux épreuves peut conduire à une joie plus profonde et durable. En cultivant la sagesse, en s'en remettant à Dieu et en faisant preuve de foi, les croyants peuvent surmonter les défis et trouver la joie même dans les temps difficiles. Ces écrits nous rappellent que la vie est un mélange de joie et de souffrance, et que la sagesse consiste à naviguer entre ces deux réalités avec une foi résiliente.

En somme, les livres sapientiaux de la Bible nous enseignent que la joie est un don précieux qui peut coexister avec la résistance face aux épreuves de la vie, invitant chacun à chercher la sagesse pour vivre pleinement.

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