Pasteur Juhana Pohjolan
Selon le pasteur évangélique luthérien Juhana Pohjola, interviewé par Christian Today le 4 décembre 2021, «nous devons être prêts à payer [pour nos convictions], quel qu’en soit le prix, et à être étiquetés par les médias comme intolérants». Juhana Pohjolan défend les positions traditionnelles chrétiennes sur la sexualité et la conjugalité. Il encourage ainsi les chrétiens à faire de même. En procédure judiciaire depuis avril, il sera jugé en janvier 2022.
Finlande: Selon un pasteur en procès, il faut assumer ses convictions sur la conjugalité - Selon lui, les chrétiens doivent résister à une «pression culturelle», quand la divergence d’opinion sur les valeurs LGBT+ peut conduire en justice. https://t.co/mm0pwmz4gO pic.twitter.com/5G3DbIDpS3
— résister (@jpwaec) December 8, 2021
Juhana Pohjola est accusé d’«incitation à la haine contre un groupe qui relève de la section des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité». Rédacteur en chef du site de la mission évangélique luthérienne de Finlande, l’évêque de 49 ans a publié une brochure sur l’homosexualité en 2004. Cette publication est la base des accusations à son encontre. «J’ai refusé de la retirer de notre page web lorsqu’on me l’a demandé durant l’interrogatoire», a précisé Juhana Pohjola à Christian Today. «Nous continuons donc à diffuser cet enseignement.»
CT : Quel effet pensez-vous que votre poursuite a et aura sur la liberté religieuse en Finlande ?
JP : Le jugement est important en raison du précédent qu'il crée pour les futurs cas de liberté d'expression.
Cependant, je suis plus inquiet du signal déjà envoyé que de l'issue de notre affaire. Beaucoup ont peur de parler publiquement contre le récit LGBTQ culturellement dominant. L'autocensure est déjà évidente. Cela nuit à la liberté d'expression et de religion à long terme.
CT : Il a été largement rapporté que vous et le Dr Räsänen pourriez faire face à la prison. Que risque-t-il de vous arriver si vous êtes reconnu coupable ?
JP : La peine maximale est de deux ans de prison. Cependant, dans notre cas, il est très probable qu'il s'agisse d'amendes si nous sommes reconnus coupables.
CT : Quelles sont les voies légales qui s'offrent à vous si vous êtes reconnu coupable après votre premier procès ?
JP : Nous porterions l'affaire devant les cours d'appel nationales et si nécessaire, nous procéderions même devant la Cour européenne des droits de l'homme.
CT : Quel est votre message aux chrétiens dans d'autres démocraties occidentales où la législation politiquement correcte restreint de plus en plus la liberté d'exprimer un enseignement biblique contre-culturel ?
JP : Nous n'avons rien à craindre quand nous craignons Dieu plus que les hommes. En vérité et dans l'amour, nous sommes appelés à confesser le Christ Jésus et à enseigner publiquement la foi de l'Église. Nous devons prier comme les apôtres pour que nous « continuions à prononcer ta parole avec toute l'audace ! (Actes 4:29).
Nous devons être prêts à payer quel que soit le prix et être étiquetés par les médias comme intolérants et sans foi ni loi. Nous devons défendre nos droits fondamentaux et utiliser la liberté d'expression dont nous disposons encore.
Bien que nous ressentions la pression culturelle et l'intimidation, notre objectif principal en tant que chrétiens n'est pas de mener une guerre culturelle mais de partager la grâce, la vie et l'espérance que nous avons en Jésus-Christ.
Extraits du CHRISTIANITY TODAY - 4 décembre 2021
«L’objectif principal des chrétiens est departager la grâce que nous avons en Jésus-Christ»
«Nous devons défendre nos droits fondamentaux et utiliser la liberté d’expression dont nous disposons encore», ajoute l’évêque. Cependant, l’objectif principal des chrétiens «n’est pas de mener une guerre culturelle, mais de partager la grâce que nous avons en Jésus-Christ», souligne-t-il.
L’évêque dénonce une pression culturelle ambiante à l’encontre des personnes qui ne partagent pas les valeurs LGBT+. Il parle en outre d’autocensure. «Cela nuira à la liberté d’expression et de religion à long terme», déclare-t-il. Il anticipe son jugement comme un précédent qui pourrait fortement influencer les futures décisions de justice dans des cas analogues, où une opinion procédant des valeurs conjugales et sexuelles traditionnelles seraient l’objet d’autres procès.
Extraits de l’article diffusé sur le site de