Robert Guédignian entre en résistance à sa manière

«Gloria Mundi», Guédiguian haut en colères

Dans son dernier film, le cinéaste marseillais dépeint le désarroi d’une famille modeste éclatée et tiraillée entre les injonctions de réussite individuelle et le besoin de solidarité. Noir et lucide. Libération lui donne la parole le 26 novembre dans ses colonnes.

 «Il n’y a plus d’espace, ni de parti, ni de syndicat où les gens ont envie de se rencontrer avec la conscience d’appartenir à une même communauté d’intérêt. Il en découle une absence de solidarité. La chose la plus tragique est d’avoir perdu le pouvoir que tout cela donne. Non pas le pouvoir que l’on prend sur les autres, mais un pouvoir de résistance, qui peut produire une contre-culture. Certes, il reste des actions par-ci par-là, des associations, des microprojets, des lieux alternatifs, mais ce sont des exceptions. Des lucioles, comme disait Pasolini. Il y a au moins une chose qui s’oppose complètement à ce que je dis dans le film, c’est ce qui se passe en ce moment dans l’hôpital public. Ça m’émeut énormément que tout l’hôpital, toutes catégories confondues, soit réuni pour la même cause. Si je faisais un film sur ce sujet, ce serait un film très réjouissant !»


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